L’opération « Marhaba 2021 » (« Bienvenue ») est très menacée. Près de trois millions de Marocains résidant à l’étranger, dit les « MRE », regagnent chaque année leur pays lors de la saison estivale, principalement à travers la traversée du détroit de Gibraltar entre les ports du sud de l’Espagne et ceux du nord du pays marocain.
Moins de 50 000 passagers étaient parvenus à transiter l’an dernier. Le premier bateau avec ses 800 passagers à bord est parti de Sète le 16 juin vers Tanger Med, rapporte un site marocain. Le ministère marocain des transports en espère 650 000 cette année entre le 15 juin et le 15 septembre, soit une diminution de quatre à cinq fois qu’une année ordinaire. Par ailleurs, la crise entre le Maroc et l’Espagne n’a pas cessé de prendre d’ampleur. Cette crise a débuté après que le président américain Donald Trump ait reconnu au terme de son mandat, en décembre dernier, la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental (en contre partie de la reprise des relations entre le Maroc et Israël), un territoire qui reste toujours « indéterminé » depuis près d’un demi-siècle, selon l’ONU.
Avons-nous à faire à une « Instrumentalisation politique » ?
La crise a vraiment éclaté avec Madrid après la discrète hospitalisation du leader indépendantiste sahraoui Brahim Ghali en Espagne, en avril. Celle-ci s’est aggravée entre les deux pays après que le Maroc ait relâché sa surveillance aux frontières, laissant environ 10 000 Marocains, dont 2000 mineurs, rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta au nord du Maroc à la mi-mai. Dès lors, le Parlement européen a condamné cette « instrumentalisation politique » dans une résolution prise le 10 juin. Les députés européens ont donc rejeté « l’utilisation par le Maroc des vérifications aux frontières et de la migration, surtout des mineurs non accompagnés, comme outil de pression politique sur un État membre de l’Union ». Le ministère marocain des affaires étrangères a vertement bronché le lendemain à ces tentatives d’européanisation de la crise qui n’altèrent pas du tout sa nature purement bilatérale, ses profondes causes et la responsabilité avérée de l’Espagne dans son déclenchement ».
Vu l’évolution des choses, l’Espagne, elle-même n’entend plus rester attentiste quant à ce conflit. D’après El Pais, le gouvernement espagnol pense renforcer son assiduité dans les enclaves de Ceuta et Melilla et de demander la collaboration sur place de l’agence européenne Frontex afin de mieux montrer que « ces deux villes autonomes représentent la frontière extérieure de l’Union européenne ». Madrid déclare que « Rabat a dépassé les bornes , tant à Ceuta que dans le récent différend avec le pays Allemand», rapporte le quotidien madrilène.
Vu l’évolution des choses, l’Espagne, elle-même n’entend plus rester attentiste quant à ce conflit. D’après El Pais, le gouvernement espagnol pense renforcer son assiduité dans les enclaves de Ceuta et Melilla et de demander la collaboration sur place de l’agence européenne Frontex afin de mieux montrer que « ces deux villes autonomes représentent la frontière extérieure de l’Union européenne ». Madrid déclare que « Rabat a dépassé les bornes , tant à Ceuta que dans le récent différend avec le pays Allemand», rapporte le quotidien madrilène.
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